S’aimer vraiment : l’amour de soi sans condition

S’aimer vraiment : l’amour de soi sans condition
Amour de soi
"S’aimer soi-même est le début d’une histoire d’amour qui durera toute une vie." – Oscar Wilde

S’aimer, ok...mais encore ?

On entend souvent qu’il faut "s’aimer soi-même" avant d’aimer les autres. C’est bien beau, mais qu’est-ce que cela signifie vraiment ?

J’ai longtemps confondu amour de soi et gratification immédiate. Je pensais que me faire plaisir, céder à mes envies, était une manière de prendre soin de moi. Mais en creusant, j’ai compris que mes actions n’étaient pas réellement des choix conscients. Elles étaient dictées par des mécanismes inconscients de régulation émotionnelle.

L’amour de soi, ce n’est pas répondre à ses impulsions émotionnelles

Pendant longtemps, j’ai cru que prendre soin de moi signifiait répondre à mes envies immédiates.

Quand je ressentais une émotion inconfortable – stress, anxiété, vide intérieur – mon cerveau cherchait une solution rapide pour l’apaiser. Je compensais en me jetant sur la nourriture, en dépensant sans compter, en cédant à des comportements impulsifs qui me donnaient un soulagement immédiat.

Mais en réalité, je n’étais pas en train de prendre soin de moi, je me maintenais dans un cycle de gratification-régulation-culpabilité.

Émotion négative → Compulsion (nourriture, shopping) → Soulagement temporaire → Culpabilité → Retour à l’émotion de départ → Nouveau besoin de compenser

C’est ce qu’on appelle en psychologie des mécanismes d’adaptation inconscients. Le cerveau, face à une émotion douloureuse, met en place une stratégie automatique pour la court-circuiter. Plutôt que d’accueillir et comprendre l’émotion, on l’étouffe temporairement avec une action qui procure une satisfaction rapide.

Le problème ? Ces comportements ne résolvent pas l’émotion d’origine. Au contraire, ils créent un cycle où le mal-être s’auto-entretient.

Dans mon cas :

  • La prise de poids liée à mes compulsions alimentaires affectait ma confiance en moi.
  • Les dettes accumulées par mes dépenses impulsives me mettaient dans un stress encore plus grand.
  • Plus je cherchais à "me faire du bien", plus je me sentais mal à long terme.

Pendant des années, j’ai confondu auto-sabotage et self-care.

Apprendre à s’aimer, c’est apprendre à se comprendre

La vraie question n’était pas "Comment puis-je me faire plaisir ?", mais plutôt "Pourquoi ai-je besoin de cette compensation ?"

Je me suis rendu compte que je ne faisais que masquer un vide intérieur, une émotion non gérée.

Plutôt que de chercher une gratification immédiate, j’ai commencé à observer mes émotions :

Pourquoi ai-je envie de manger alors que je n’ai pas faim ?
Pourquoi cette impulsion d’acheter quelque chose dont je n'ai pas besoin ?
Qu’est-ce que j’essaie d’éviter en comblant ce vide ?

L’amour de soi, ce n’est pas se donner tout ce qu’on veut à l’instant T, c’est se donner ce dont on a réellement besoin sur le long terme.

Alors j’ai remplacé l’auto-destruction par de véritables pratiques de soin :
Me poser et écouter mon émotion au lieu de la fuir.
Écrire au lieu de me jeter sur la nourriture.
Prendre l’air, méditer, respirer profondément au lieu d’acheter impulsivement.

Chaque fois que je choisis une action qui respecte mon bien-être réel, je renforce mon amour pour moi-même.

Se parler avec bienveillance : transformer le dialogue intérieur

Mon dialogue intérieur a toujours été dur, exigeant, implacable.

Quand je faisais une erreur, je me disais :
"Pourquoi t'es aussi faible ?"
"Tu n'as aucune discipline."
"Tu ne changeras jamais."

Et pourtant, si une amie était venue vers moi en pleine culpabilité, je lui aurais parlé avec douceur, compréhension, encouragement. Alors pourquoi ne pas appliquer la même bienveillance envers moi-même ?

J’ai dû apprendre à reformuler mon dialogue intérieur :
"Je comprends pourquoi j’ai eu cette réaction, et c’est ok."
"Je progresse à mon propre rythme."
"Je ne suis pas définie par une erreur passagère."

Changer son discours intérieur, c’est transformer la relation que l’on entretient avec soi-même.

L’amour de soi, ce n’est pas de l’égoïsme

J’ai longtemps eu du mal à prioriser mon bien-être, car je pensais que cela pouvait être perçu comme de l’égoïsme.

Mais j’ai compris que l’amour de soi n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Quand on s’aime, on se respecte davantage, on attire des relations plus saines, on ose être pleinement soi-même.

S’aimer, ce n’est pas dire : "Je suis mieux que les autres."
C’est dire : "Je mérite d’être bien traitée, par moi-même et par les autres."

Je me suis rendu compte que plus je prends soin de moi de manière authentique, plus je peux donner aux autres depuis un espace de sérénité et d’abondance intérieure.


L’amour de soi est un apprentissage, pas une destination

J’ai longtemps cherché l’amour de soi comme une chose à atteindre, une case à cocher. Mais aujourd’hui, je sais que c’est un processus continu, un engagement envers moi-même.

Et si on arrêtait d’attendre d’être "parfaites" pour s’aimer ?

💬 Et toi, où en es-tu avec l’amour de toi-même ? Partage ton ressenti en commentaire.