Le pardon : un acte de libération intérieure

Le pardon : un acte de libération intérieure
Le Pardon
"Pardonner, c'est libérer un prisonnier et découvrir que ce prisonnier, c'était vous." – Lewis B. Smedes

Le pardon… Un mot qui semble simple, mais qui cache souvent des blessures profondes, des rancœurs accumulées, des regrets enfouis. Pendant longtemps, j’ai cru que pardonner signifiait excuser l’impardonnable ou minimiser ce que j’avais vécu.

Mais j’ai appris que le pardon n’est pas pour les autres – il est avant tout un cadeau que l’on se fait à soi-même.

Pardonner les autres : se libérer du poids du passé

Avant je pensais que pardonner était salvateur, que si je pardonnais à ceux qui m’avaient fait du mal, cela suffirait à me libérer, à tourner la page, à avancer.

Mais j’ai compris que ce n’était qu’une moitié du chemin.

Il m’a toujours été plus facile de pardonner aux autres qu’à moi-même. J’ai pu accorder mon pardon à ceux qui m’avaient blessée, me dire qu’ils avaient agi ainsi à cause de leurs propres blessures, qu’ils ne savaient pas faire autrement ou qu'il devait en être ainsi pour que je devienne la personne que je suis devenue. J’ai cherché à comprendre, à excuser, à relativiser.

Et pourtant, je me rendais compte que quelque chose en moi restait bloqué. Malgré mon pardon envers les autres, je n’arrivais pas à ressentir la paix intérieure que je pensais obtenir en lâchant prise.

Parce que la personne à qui j’avais le plus de mal à pardonner… c’était moi.

Se pardonner à soi-même : cesser de s’auto-punir

Si pardonner aux autres était un exercice difficile, se pardonner à soi-même était encore plus douloureux.

Je me suis souvent retrouvée hantée par mes propres actions. Par ce que j’avais fait, ce que j’aurais dû faire, ce que j’aurais pu éviter. Une boucle sans fin où je me rabaissais, me jugeais durement, me reprochant d’avoir été naïve, imprudente, faible…

Je n’arrivais pas à me pardonner de m’être mise dans certaines situations.

J’ai réalisé que je portais une culpabilité écrasante, que je m’auto-punissais sans même m’en rendre compte. Comme si en m’en voulant assez fort, je pouvais effacer le passé, réparer mes erreurs. Mais en vérité, cela ne changeait rien.

Se pardonner ne signifie pas nier ses erreurs, ni fuir ses responsabilités. Cela signifie accepter son humanité, reconnaître qu’on a fait du mieux qu’on pouvait avec les connaissances et les ressources qu’on avait à ce moment-là.

Je me suis dit : Si je peux pardonner aux autres leurs actes, pourquoi suis-je incapable de m’accorder cette même compassion ?

La vérité, c’est que pour tourner la page, il faut autant pardonner aux autres… qu’à soi-même.

Pardonner ne signifie pas oublier ou accepter

Il est important de préciser que pardonner ne veut pas dire tout tolérer. On peut pardonner sans maintenir un lien, on peut lâcher prise sans excuser l’inexcusable.

Le pardon, c’est avant tout un choix conscient :

  • Accepter que le passé ne peut être changé.
  • Arrêter de nourrir des rancœurs qui nous font plus de mal qu’aux autres.
  • Se donner la permission de vivre en paix, sans ce poids sur le cœur.

Outil pratique à intégrer :
Voici quelques pratiques qui m’ont aidée à avancer sur ce chemin du pardon :

  • L’écriture : écrire une lettre à moi-même et aux personnes qui m'ont fait souffrir (sans forcément l’envoyer).
  • Les affirmations positives : "Je mérite mon propre pardon. Je suis en paix avec mon passé."
  • La visualisation : imaginer une lumière douce qui enveloppe mon cœur et dissout peu à peu mes rancœurs et ma culpabilité.

Le pardon est une libération

Pardonner, ce n’est pas être faible. C’est choisir de ne plus être prisonnière du passé.

Aujourd’hui, je continue d’apprendre à pardonner. À pardonner les autres pour leurs actes, leurs erreurs, leurs blessures qu’ils n’ont pas su gérer autrement. À me pardonner, moi, pour mes imperfections, mes choix passés, mes réactions impulsives ou mes inactions.

Le pardon est un chemin, pas une destination. Mais à chaque pas, je me sens plus légère, plus en paix avec moi-même.


Et toi, où en es-tu avec le pardon ? As-tu déjà ressenti cette difficulté à pardonner quelqu’un ou à te pardonner à toi-même ?

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