La solitude : une porte vers soi-même

La solitude : une porte vers soi-même
Solitude
"Dans la solitude, on entend enfin sa propre voix." – Friedrich Nietzsche.

Apprendre à être seule pour la première fois

Depuis mes 16 ans, j’ai toujours été en couple. Être seule, je ne connaissais pas. Il y a deux ans, lorsque je me suis séparée du père de ma fille, mon premier réflexe a été de vouloir retrouver quelqu’un. Comme si l’amour d’un autre pouvait combler un vide que je ne voulais pas affronter. Mais au fond de moi, une voix me soufflait que ce n’était pas ma priorité.

J’ai toujours aimé être entourée, partager, vivre des moments sociaux. Même au travail, avoir un bon relationnel était essentiel pour moi. Mais quand le Covid est arrivé, que le télétravail est devenu la norme, j’ai découvert quelque chose d’inattendu : je préférais travailler seule.

Pourquoi ? Parce que pour la première fois, je pouvais choisir mes interactions. Je pouvais filtrer les sollicitations, répondre quand je le voulais, préserver mon énergie. Face à face, il est plus difficile d’éviter une conversation qu’on n’a pas envie d’avoir. En ligne, j’avais le contrôle.

Cela fait bientôt 5 ans que je travaille en remote, seule chez moi. J’ai adoré ne plus perdre de temps dans les transports, ne plus avoir à préparer mon repas la veille, ne plus courir après le temps pour rentrer et être avec ma fille.

Mais cette tranquillité a volé en éclats quand je me suis séparée en mai 2023, puis quand j’ai été licenciée à Noël de la même année.

Reconstruction et solitude choisie

Après cette série de changements, j’ai décidé de prendre du temps pour moi. Avec mes indemnités et mes économies, je suis restée sans travailler jusqu’à fin août 2024. Ce temps, je ne l’ai pas vu comme une pause, mais comme une opportunité d’introspection.

C’est à ce moment-là que je me suis plongée dans le développement personnel et la spiritualité. Peu à peu, j’ai appris à me recentrer sur moi-même et à aimer la solitude.

J’ai compris qu’être seule n’a rien de négatif. C’est encore une idée imposée par la société, qui nous pousse à voir la solitude comme un échec, un vide à combler. Mais en réalité, la solitude est un cadeau.

C’est dans ces moments de silence que l’on se reconnecte à soi, que l’on laisse de l’espace à cette voix intérieure trop souvent étouffée. C’est aussi là que l’on peut enfin prendre le temps de processer nos émotions, ces ressentis enfouis que l’on accumule sans jamais les écouter.

Les maux du corps : des messages ignorés

Nous avançons souvent dans la vie en mode automatique, sans prêter attention aux signaux que notre corps nous envoie. Pourtant, chaque douleur est un message.

Ces tensions chroniques à l’épaule, ce genou qui fait mal, cette fatigue constante… Ce ne sont pas juste des effets « normaux » du vieillissement. Ce sont souvent des émotions non digérées, des blocages profonds que l’on n’a jamais pris le temps de comprendre.

Mais comment les écouter quand notre quotidien est une course permanente ?

La solitude m’a offert cet espace. En ralentissant, en me recentrant, j’ai compris que mes douleurs physiques étaient liées à des émotions enfouies… tout comme mes kilos en trop, eux aussi dus à ces émotions non libérées. Plutôt que de les masquer sous des médicaments, j’ai appris à creuser, libérer, et laisser partir ce qui me pesait.

Je ne dis pas que la médecine est mauvaise – elle est essentielle. Mais parfois, au lieu de simplement calmer la douleur, il faut chercher sa véritable origine et lui permettre de s’exprimer pour mieux la libérer.

La solitude n’est pas un vide, c’est un champ des possibles

La solitude n’est pas un néant. Elle n’est pas un manque.

Elle est un espace.

Un espace pour entendre ses pensées, ressentir ses émotions, se découvrir sous un nouveau jour. Un espace pour créer, imaginer, rêver.

Nous avons deux choix face à la solitude : la voir comme une injustice, une punition, un poids… ou l’accueillir comme une chance d’explorer un monde intérieur que nous n’avons jamais pris le temps d’écouter.

Ce que j’ai cru être une période de vide dans ma vie s’est révélé être une des plus grandes opportunités de transformation.


Et toi, comment perçois-tu la solitude ?

Est-ce quelque chose qui t’effraie ou qui t’apaise ? As-tu déjà expérimenté cette transition entre la solitude subie et la solitude choisie ? Partage ton ressenti en commentaire, et si ce sujet te parle, rejoins-moi en t’abonnant au site.