La guérison : une décision, pas une attente

"Le temps n’a jamais guéri personne. C’est ce que nous faisons du temps qui guérit." – Carl Jung
L’illusion du temps comme guérisseur
On dit souvent que "le temps guérit tout".
Comme si le simple fait d’attendre suffisait à panser nos blessures.
Mais si c’était vrai, pourquoi certaines douleurs restent-elles intactes, même après 10, 20 ou 30 ans ?
Parce que le temps, en lui-même, ne fait rien. Il passe. Il emporte avec lui des souvenirs, des moments, des visages, mais il n’a aucun pouvoir sur nos blessures si nous ne faisons rien pour les soigner
Attendre que ça passe : un piège inconscient
Se dire que le temps finira par tout arranger, c’est un acte passif.
C’est attendre une aide extérieure, comme si un jour, par magie, la douleur allait s’effacer.
Et ça, c’est un conditionnement inconscient.
On nous apprend dès l’enfance que les choses finiront par s’arranger, qu’un jour "mon prince viendra", que "ça ira mieux avec le temps."
Mais en vrai, ça ne fonctionne pas comme ça.
Pourquoi pensons-nous qu’il suffit d’attendre ?
Parce que notre cerveau lui-même nous freine.
Le cerveau : un allié… ou un ennemi ?
Notre cerveau n’est pas toujours notre meilleur ami.
Sa mission principale n’est pas de nous rendre heureux, mais de nous garder en vie. Et pour ça, il cherche à économiser de l’énergie, en faisant des choix qui ne sont pas toujours les meilleurs pour notre mental.
- Aller mieux demande un travail épuisant émotionnellement.
- Affronter ses blessures demande un effort énorme.
- Creuser dans son passé est inconfortable.
Résultat ? Il évite, pas que ça à faire.
Alors il enterre nos douleurs sous un tapis mental et on se convainc qu’on est passé à autre chose… alors qu’en réalité, rien n’a changé.
Croire qu’on a guéri… alors qu’on a juste évité le sujet
J’ai longtemps cru que j’étais forte parce que je ne pensais plus à ce qui m’était arrivé.
Que si je n’en parlais pas, ça voulait dire que j’avais tourné la page.
Jusqu’au jour où, presque 20 ans plus tard, j’ai voulu en parler pour la première fois.
Et là, je n’ai même pas réussi à finir ma phrase.
Je me suis effondrée en larmes, incapable de prononcer ces mots.
20 ans après… et la douleur était toujours là, intacte, comme si rien n’avait changé.
C’est à ce moment-là que j’ai compris.
Le temps n’avait rien guéri du tout.
La fuite déguisée en thérapie
Alors, j’ai pris une décision : consulter une psy.
Première séance ? Je fonds en larmes.
Deuxième séance ? Pareil.
Troisième séance ? J’en ai marre.
Je change de sujet, je dis que je veux parler d’autre chose.
Ma psy me parle de Ho’oponopono, une technique de pardon et de libération intérieure.
Mais je ne fait pas le travail, flemme pas que ça à faire...
J’ai juste réenterré ce que je n’étais pas prête à affronter et j'arrête la psy, ça va, j'ai assez pleuré je vais mieux...
Quand la douleur refait surface…
Puis, il y a deux ans, séparation avec le père de ma fille et j’enchaine avec une autre rupture, une relation courte, mais qui m’a plongée dans une tristesse profonde pendant 6 mois.
À ce moment-là, j’ai décidé d’arrêter de fuir et de me poser les bonnes questions :
💭 Pourquoi je ne pouvais pas être heureuse en amour ?
💭 Pourquoi j’attirais toujours les mêmes schémas ?
Et c’est là que tout est ressorti.
Mais cette fois, je n’ai pas refermé la porte.
J’ai décidé d’affronter mes démons, et pour ça, j’ai enfin pris au sérieux deux outils puissants :
Ho’oponopono : Se libérer par le pardon
Ho’oponopono est une ancienne pratique hawaïenne de réconciliation et de pardon. Elle repose sur quatre phrases simples, mais d’une puissance incroyable :
🔹 Je suis désolé(e).
🔹 Pardonne-moi.
🔹 Merci.
🔹 Je t’aime.
Au début, je ne comprenais pas en quoi ces phrases pouvaient m’aider.
Mais cette fois-ci, j’ai décidé de faire le travail pour de vrai.
👉 J’ai commencé à me les répéter, chaque jour, en pensant à la personne qui m’avait détruite. Je lui ai même écrite une carte (sans l'envoyer) pour lui dire que je lui pardonnais.
👉 Puis, j’ai réalisé que je devais aussi me pardonner à moi-même.
Petit à petit, j’ai senti un poids se lever, non pas parce que j’oubliais ce qui s’était passé, mais parce que je ne voulais plus être prisonnière de cette souffrance.
Le Shadow Work : Affronter ses propres ombres
En parallèle, j’ai découvert le Shadow Work, un concept issu de la psychologie de Carl Jung.
🔹 Le "shadow" (ombre), c’est cette partie de nous qu’on refoule, qu’on ne veut pas voir.
🔹 C’est tout ce qu’on a enterré, nos blessures, nos peurs, nos croyances limitantes.
🔹 C’est ce qui nous pousse à répéter les mêmes schémas inconscients.
Faire du Shadow Work, c’est aller voir cette partie cachée de soi, la reconnaître, et apprendre à l’accepter plutôt que de la combattre.
👉 J’ai commencé à écrire sur mes blessures, sur mes peurs, sur mes culpabilités.
👉 J’ai appris à me poser des questions difficiles, à chercher les vrais déclencheurs de mes émotions.
Ce processus n’a pas été agréable, mais c’était nécessaire.
Car on ne peut pas guérir ce que l’on refuse de voir.
Guérir est un choix, pas un miracle
Aujourd’hui encore, je ne peux pas tout raconter.
Mais je me suis libérée.
Et tout ça, je l’ai choisi.
Parce que la guérison ne peux pas arriver pas toute seule, elle doit s'accompagner d'une démarche de reconstruction.
On ne guérit pas avec le temps… on guérit avec des actions
👉 Guérir est un acte conscient.
👉 Être heureux est un choix.
💬 Et toi, as-tu déjà cru avoir guéri alors que la blessure était toujours là ? Partage en commentaire.