Et si l’amour était la seule vraie révolution ?

"L’amour véritable commence là où tu n’attends plus rien en retour."
— Antoine de Saint-Exupéry
Aujourd’hui, j’avais besoin d’écrire sans réfléchir. Juste laisser mon cœur s’exprimer. Partager avec vous, sans filtre, mes pensées.
On naît. On vit. On meurt. Tous, sans exception. C’est le cycle de la vie. Et quand ce cycle se termine, on n’emportera rien avec nous. À part peut-être nos regrets, nos souvenirs, nos bons moments, nos dettes karmiques.
Alors pourquoi ne choisit-on pas simplement de vivre ? Vivre dans le présent. Profiter de la beauté du moment, de l’instant. Chaque instant est unique, et chaque moment peut être le dernier.
Qu’est-ce qui nous fait croire qu’il existe autre chose que le présent ? Qu’est-ce qui nous a poussés à accepter notre condition d’esclaves modernes ? Esclaves d’une société qui nous pousse à dédier 80 % de notre temps à travailler, pour ne profiter que des 20 % restants — comme si c’était suffisant pour explorer tout ce que ce monde a à nous offrir.
Ce monde, abondant et généreux, qui a tout prévu pour couvrir nos besoins, de façon totalement désintéressée. Juste pour notre consommation. Et pourtant, on a accepté de payer pour ça. D’en faire un luxe, réservé à une petite partie de la population. Une minorité qui gaspille, maltraite et affaiblit notre Terre Mère — celle qui nous nourrit. Tout cela, au nom du pouvoir.
Je ne dis pas « au nom de l’argent », car l’argent, en soi, est juste une autre ressource. Créée par l’homme, certes, et non par la nature, mais cela reste une ressource. Ce n’est pas l’argent le problème. C’est l’usage qu’on en a fait.
Comment en est-on arrivés là ? Et comment en est-on aussi arrivés à vivre une vie qui nous limite ? Avec des gens qui nous limitent, des croyances qui nous enchaînent, des peurs qui nous poussent à accepter l’inacceptable.
Pourquoi vivre dans ces conditions ? Pourquoi accepter ces règles, ce jeu, et regarder en arrière en disant : « on a quand même bien évolué. » On a aboli l’esclavagisme ? Hum, pas sûre. On est allés sur la lune. On peut communiquer instantanément avec le monde entier.
Et pourtant… on a laissé en chemin une chose essentielle : l’amour. Le vrai. L’amour avec un grand A. L’amour inconditionnel.
À commencer par l’amour de soi.
Mais aujourd’hui, on ne sait même plus ce que ça veut dire, « s’aimer soi-même ».
On est blessés dès l’enfance. Parfois même avant la naissance. Des marques indélébiles qui modifient notre vision du monde, notre comportement. Peur du rejet. Peur de l’abandon. Peur de la trahison. Ces peurs qui nous font accepter des choses qui nous font mal. Ces peurs qui fabriquent ces voix intérieures qui nous rabaissent, qui nous mentent, ou qui nous enferment dans l’illusion.
Ces peurs qui nous font nous mettre en couple parce que « c’est le moment », ou parce que c’est mal vu d’être seul. Ces peurs qui nous font rester là où on est, même si on est malheureux. Ces peurs qui nous font préférer la triste réalité de nos vies plutôt que de s’y confronter pour s’en libérer.
Quand est-ce que tu t’es regardé pour la dernière fois en te disant : « Cette vie, c’est exactement celle dont je rêvais ».
Jamais ? Tu trouves ça normal ?
Quand est-ce que tu as arrêté de rêver ?Quand est-ce que tu as arrêté de t’aimer ? Quand est-ce que tu as cessé d’être ta meilleure amie ? Tu sais, cette personne qui te dirait :
« Non mais meuf, tu mérites carrément mieux. Qu’est-ce que tu fais là ? Bien sûr que non, ce que tu as fait ce n’est pas grave. T’inquiète pas. Quoi qu’il se passe, je serai là pour toi. »
Quand ?
Pourquoi notre discours intérieur est-il si critique ? Si cruel ? Si rabaissant ? Pourquoi ne peut-on pas se donner à nous-mêmes cet amour qu’on va ensuite chercher désespérément ailleurs ? Pourquoi demande-t-on à l’autre de porter le poids de notre propre voix intérieure ? Une voix qu’il ne peut ni entendre, ni comprendre.
Quand est-ce qu’on va arrêter de blâmer l’autre de ne pas savoir nous rendre heureux ? Quand est-ce qu’on va arrêter de projeter nos traumas, nos peurs, pour enfin partager uniquement de l’amour ?
Toutes ces questions me sont venues après un travail de déconstruction très difficile. Lourd. Douloureux à regarder en face.
Je suis la seule responsable de ma façon de penser et de voir le monde. Oui, j’ai souffert. Oui, j’ai eu des traumas. Mais il n’y a que moi qui peux me sortir de l’enfer de ma tête. Personne d’autre. Il n’y a que moi qui peux me comprendre. Comprendre mes besoins, les ressentir sans les nier. Les exprimer. Personne n’a la responsabilité de ce travail. C’est l’unique travail qu’on devrait tous prioriser.
Se soigner. Apprendre à s’aimer. S’accepter. Entièrement. Avec nos défauts, nos qualités.
Pour ne plus projeter notre négativité sur les autres. Pour se brancher sur la fréquence de l'amour, pour vibrer l’amour, pour transpirer l’amour. Pour ne donner que de l’amour. L’amour inconditionnel, sans filtre, sans peur, sans projection. Sans rien attendre en retour.
Pour reconstruire une société basée sur le bien-être, le confort, l’abondance.
Parce qu’on naît. On vit. Et on meurt. Et s’il y avait une seule chose à transmettre aux générations futures pour sauver ce monde, ce serait l’amour.
Alors apprenons à nous aimer. Pour déborder d’un amour tellement vrai et vivant, qu’on doive forcément le partager. Pas par intérêt. Pas sous condition. Mais juste… parce qu’on n’a que ça à donner au monde.