Demander de l’aide : quand la vulnérabilité fait peur

"Être vulnérable demande du courage, car cela signifie montrer son cœur au monde sans garantie de ne pas être blessé." – Maya Angelou

Pourquoi est-ce si difficile d’accepter de l’aide ?

Pendant longtemps, j’ai cru que je pouvais tout gérer seule. Pas parce que je n’avais pas besoin des autres, mais parce que je ne pouvais pas me permettre de montrer la moindre faille.

J’avais trop peur. Peur que montrer mes faiblesses soit une invitation à ce qu’on en profite. Peur qu’en baissant la garde, je me retrouve encore plus brisée qu’avant.

Alors, j’ai tout porté seule. Même quand j’avais mal, même quand je sentais que je m’épuisais, je préférais encaisser plutôt que prendre le risque de me montrer vulnérable.

Ce n’est qu’avec le temps que j’ai compris que se protéger à l’extrême, c’est aussi s’enfermer.

Quand la vulnérabilité a mené à la trahison

Je n’ai pas toujours été comme ça.

Ado, j’ai cru avoir trouvé une personne de confiance. Quelqu’un à qui je pouvais me confier, déposer mes souffrances.

Mais je l’ai payé de ma chair.

Au lieu de trouver du réconfort, j’ai découvert la trahison, l’abus, la douleur.

Et à ce moment-là, j’ai appris. Appris que montrer mes failles pouvait me détruire encore plus.

J’ai été sauvée de cette situation par mon ex, celui avant le père de ma fille, celui en qui je pensais avoir une confiance aveugle. Mais j'ai finit par douter de lui également et une fois séparée de lui, je n’ai plus jamais osé montrer la moindre faille.

Mieux vaut être seule que vulnérable ?

À partir de là, j’ai tout verrouillé.

🔒 J’ai cessé de demander de l’aide, même quand j’en avais besoin.
🔒 J’ai évité les situations où je pouvais être redevable à quelqu’un.

Même avec mes amies, quand je me confiais un peu trop, un malaise s’installait. Je regrettais aussitôt. J’avais l’impression que cela changeait la dynamique, que ça leur donnait un certain pouvoir sur moi.

Je pensais : "Si elles savent mes faiblesses, elles peuvent en jouer."

C’est un mécanisme de protection : mon passé m’a appris que la vulnérabilité peut être exploitée. Alors, je repousse l’aide, je refuse les cadeaux, je me méfie des gestes de gentillesse.

Et pourtant…

La solitude émotionnelle : le prix de cette armure

Ce mode de fonctionnement m’a protégée, mais il m’a aussi privée de beaucoup de choses.

🔹 Je me suis toujours sentie seule même entourée.
🔹 Je me demandais toujours pourquoi on ne me montrait d’attention… et quand j'avais de l'attention, je trouvais ça suspect.
🔹 Je ne me sentais pas digne qu’on prenne soin de moi.

J’ai créé un mur autour de moi, persuadée que c’était la seule façon de ne plus souffrir. Mais en réalité, je me privais aussi de la possibilité d’être aimée et soutenue sincèrement.

Apprendre à s’ouvrir : un processus lent, mais nécessaire

Aujourd’hui encore, je me méfie des intentions des autres. Quand quelqu’un est gentil avec moi, mon premier réflexe est de chercher ce qu’il veut en retour.

Mais j’apprends.

✔ J’apprends à observer, à différencier les vraies attentions de celles qui sont intéressées.
✔ J’apprends à accepter qu’on puisse me donner sans attendre quelque chose en retour.
✔ J’apprends que la vulnérabilité ne doit pas être offerte à tout le monde, mais qu’elle a sa place auprès des bonnes personnes.

Petit à petit, je me réconcilie avec l’idée qu’on peut être vulnérable… sans être en danger.

La vulnérabilité, c’est aussi une force

J’ai longtemps pensé que me débrouiller seule faisait de moi une personne forte.

Mais aujourd’hui, je réalise que la vraie force, c’est d’oser faire confiance à nouveau.

La vulnérabilité n’est pas une faiblesse. Elle est une ouverture.

✔ Elle permet d’être pleinement soi-même.
✔ Elle crée des liens authentiques.
✔ Elle montre que l’on n’a pas besoin de se cacher pour être aimé(e).

Petit à petit, je m’autorise à recevoir.

Petit à petit, je m’autorise à croire que je mérite aussi qu’on prenne soin de moi, mais le chemin est encore long.

Et si on s’autorisait à demander de l’aide ?

👉 Et toi, arrives-tu à accepter l’aide des autres ? Ou est-ce un défi pour toi aussi ?

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