De la blessure au choix : pourquoi je reste seule

De la blessure au choix : pourquoi je reste seule
L'Energie d’un amour vrai, conscient et libérateur.
"Ne cherche pas l’amour. Cherche à enlever toutes les barrières que tu as construites contre lui." Rumi

Je choisis de guérir.

Cela fait bientôt deux ans que je suis célibataire.
Et c’est la première fois que je vis cette solitude de manière pleine, consciente, volontaire.
Parce que jusqu’ici, l’amour avait toujours été pour moi une porte de sortie.

Mes relations n’étaient pas des hasards.

Elles ont toutes été des réponses à un besoin, à une urgence.

🖤 Mon premier copain, à 15 ans, je ne l’aimais pas vraiment.
Mais il me permettait de sortir, d’échapper à un cadre trop strict.
Il me donnait une forme de liberté.

🖤 Je l'ai quitté pour mon premier véritable amour, à 19 ans, qui m’a sortie de l’enfer dans lequel je vivais.
Je me sentais en sécurité, protégée. Mais cette protection au fil des années est devenue étouffante.

🖤 Et le père de ma fille que j'ai rencontrée à 27 ans. Lui, m’a sortie de mon mode autodestruction.
Ce que j’ai aimé chez lui, c’est l’espace qu’il me laissait. La liberté.
Mais là encore… une liberté ambigüe.
Est-ce qu’il me faisait confiance ? Ou est-ce qu’il s’en fichait tout simplement ?
Je ne saurai jamais. Et ce n’est plus la question.

Ce que je comprends maintenant avec le recul…

C’est que mes choix amoureux étaient toujours dictés par un besoin.
Ils correspondaient à des étapes où j’avais besoin d’échapper à quelque chose.
Pas forcément par amour, mais pour survivre.

Et plus récemment, j’ai eu un crush intense pour un client.
On ne s’était vus que deux fois, pendant des voyages pour le travail.
Mais j’ai ressenti une connexion forte, presque enfantine, vivante, fluide.
Et je crois que c’était réciproque.

Sauf qu’il était en couple.
Et au retour : silence radio (hors contexte professionnel, bien sûr). Et c'était pas plus mal en fait.
J’ai eu deux histoires dans ma vie avec des hommes mariés qui étaient des collègues de boulot.
Je les ai toujours refusées en conscience… jusqu’au moment où j’ai craqué.
Et à chaque fois, je suis sortie plus abîmée. Avec une estime de moi encore plus fragile.

Mais c’est ce dernier “presque-rien” avec mon crush qui m’a révélé que je répétais un schéma.

Ces hommes avaient un point commun :

Ils incarnaient le masculin protecteur et attentionné,
ils se souvenaient de petits détails,
ils me faisaient me sentir vue, écoutée,
ils réveillaient en moi une légèreté, une sécurité, une tendresse.

Mais ce que je n’avais pas encore vu, c’est que je les attirais justement à cause de ma blessure du rejet.

Et que ces relations — même quand elles semblaient magiques —
ne faisaient que réactiver la blessure, jamais la guérir.
Elles venaient confirmer ce que la petite voix en moi me disait depuis toujours :

“Tu ne mérites pas qu’on te choisisse vraiment.”

Aujourd'hui, je décide de rester seule.
Pas par peur (bon peut-être un peu), pas par résignation.
Mais surtout pour comprendre.
Pour guérir.
Pour ne plus faire de choix guidés par le manque ou la faim d’amour.

Et pourtant, malgré ce choix conscient,
je sens que l’amour vient à moi sans cesse.
Comme un écho, une vibration, une promesse.

Et alors, je me suis posée une vraie question :

Pourquoi avons-nous autant besoin d’être aimés ?

Du biologique au mystique : pourquoi on cherche l’amour

Biologiquement, l’amour est vital.
Dès la naissance, un bébé meurt sans lien.
Notre cerveau, notre système nerveux, notre système immunitaire…
tout en nous réagit à la présence aimante de l’autre.
On guérit mieux. On dort mieux. On vit mieux.

Psychologiquement, l’amour nous régule.
Il calme nos angoisses. Il nous donne un miroir dans lequel se construire.
Il crée un ancrage de sécurité intérieure.

Et spirituellement ?
L’amour est notre vibration d’origine.
C’est le souvenir de l’unité.
Une langue que notre âme n’a jamais oubliée.

C’est pour ça qu’on le cherche autant.
Parce qu’on veut revenir chez soi.
Parce qu’on sait, quelque part au fond, que l’amour est la forme la plus pure de vérité.

Mais je dis stop.

Stop aux simulacres d’amour.

Je ne veux plus qu’on confonde l’amour avec l’obsession, la dépendance ou le sacrifice.
Je ne veux plus qu’on dise à nos enfants que l’amour,
c’est Roméo et Juliette qui meurent pour être ensemble,
ou Jack qui se noie pour que Rose tienne sur une porte.

(Désolée chui vieille et j'ai pas de références plus récentes qui me viennent en tête lol.)

Non.

L’amour, ce n’est pas se sacrifier.
C’est traverser ensemble.

Je veux dire haut et fort que…

L’amour, ce n’est pas souffrir.
Ce n’est pas se diminuer.
Ce n’est pas s’oublier.

On a trop vu de couples se construire sur la peur, la routine, la fuite.
On a trop grandi avec des modèles d’amour éteints ou dysfonctionnels,
et on a fini par croire que tenir, c’était aimer.

Mais aujourd’hui, je désapprends.
Je reviens à la source.

L’amour véritable, c’est un partenariat de lumière.

Ce n’est pas la fusion.
C’est deux êtres entiers qui marchent côte à côte,
chacun sur son chemin, mais unis par une vision commune.

C’est se sentir en sécurité sans s’effacer.
C’est pouvoir être vulnérable sans crainte.
C’est pouvoir briller sans jalousie.

Et je veux que nos enfants voient ça.
Qu’ils n’aient pas à réapprendre tout ce qu’on ne leur a jamais transmis.
Qu’ils ne cherchent pas l’amour dans le chaos parce qu’on leur a dit que l’amour faisait mal.

Non.
L’amour ne fait pas mal.
Ce sont nos blessures qui le déforment.

Alors aujourd’hui, je m’engage à me choisir.
À m’aimer assez pour attendre.
À bâtir une relation où l’amour est une élévation. Pas un enfermement.

Parce que maintenant,
je ne veux plus d’illusion.
Je ne veux plus de compromis avec mon âme.
Je veux un amour vivant, libre, conscient.

Et tout commence ici.
Avec moi.
Avec toi.
Avec ce choix radical de ne plus faire semblant.