Comment je me suis retrouvée après deux ans de déconstruction

Comment je me suis retrouvée après deux ans de déconstruction
Authenticité et paix intérieure
"L’authenticité est la pratique quotidienne de laisser tomber qui nous pensons devoir être et d’embrasser qui nous sommes."
Brené Brown

Quand je regarde deux ans en arrière, je me dis que ma vie a tellement changé.
Pas en apparence — même si, bien sûr, il y a eu des changements visibles — mais les transformations les plus importantes ne se voient pas.

Et bizarrement, quand on parle de changement, on pense souvent à quelque chose de nouveau.
Genre : "J’ai changé de job", "J’ai déménagé", "J’ai un nouvel appart".

Mais moi, je n’ai pas changé pour du neuf.
J’ai changé pour redevenir moi.

La vraie moi.
La moi de l’enfance, avec ses rêves et ses illusions… avant que la vie, les adultes et la société me fassent rentrer dans un moule qui n’était pas le mien.

Ce n’est pas une mutation spectaculaire comme une chenille qui devient papillon.
Non.
C’est plutôt un unpacking, comme on dit maintenant.

Je suis sortie de ma boîte.
J’ai enlevé tout ce qui entourait mon "moi" authentique.
Sans papiers bulles, sans le carton protecteur.
Juste moi. Pleinement assumée.

"Le privilège d’une vie est de devenir qui vous êtes vraiment."
Carl Gustav Jung

Qu’est-ce que je dû enlever pour laisser sortir la vraie moi ?

J’ai vidé mon subconscient de toutes mes croyances limitantes.
Issues de ma culture, de ma lignée familiale, de mes parents, de mon entourage, de mes expériences passées… je les ai confrontées une à une.

C’est ça, le shadow work.

Grâce à ça, j’ai compris pourquoi :

  • je n’arrivais pas à demander de l’aide
  • j’étais ultra indépendante
  • je voulais toujours tout contrôler
  • je planifiais tout
  • j’attirais certains types de personnes
  • certaines situations se répétaient

Je me suis rendue compte que pour quelqu’un qui aime contrôler, je ne contrôlais en réalité rien du tout.

Mes réactions, mes décisions…
Tout était dicté par des mécanismes inconscients de survie créés par mon inconscient pour me protéger des traumas passés.

Je ne vivais pas.
Je survivais.

Mes décisions venaient de mes peurs.
Ma vision de moi-même était façonnée par des jugements dépassés.

Résultat :
Une femme avec un énorme potentiel…
Mais qui s’auto-sabotait, doutait, remettait tout en question et ne trouvait jamais la paix.

"Ce que vous cherchez est déjà en vous. Devenez juste silencieux et écoutez."
Rumi

Le déclic : arrêter Instagram

Comme je l’ai raconté dans un autre post, un jour, j’ai arrêté Instagram.
Ça peut sembler anodin, mais ça a été énorme.

J’avais déjà quitté Facebook, que je trouvais trop toxique.
Instagram au début, ça me paraissait plus "safe", plus inspirant.
Mais c’est vite devenu pareil.

Toujours ces gens qui commentent méchamment. Toujours ces “coachs” qui te disent comment vivre alors qu’eux-mêmes galèrent. Toujours les mêmes contenus qui tournent en boucle selon ton algorithme.

À la fin de l’année dernière, j’ai compris :
Insta était devenu un moule de plus.

Un moule de la société.
Les mêmes visuels, les mêmes conseils, la même esthétique... Rien de vrai, rien d’authentique.

Alors j’ai quitté.

Et après 5 mois sans réseaux sociaux, voici ce qui a changé pour moi :

  • Je ne suis plus dépendante des notifications.
  • Je ne suis plus au courant de rien (et c’est génial !). Plus de FOMO, plus de news anxiogènes… Ma charge mentale a fondu.
  • Je ne suis plus influencée par les tendances.
    Mon inconscient n’est plus bombardé d’infos et d’images qui dictaient mes envies sans que je le réalise.
    Je redécouvre mes propres goûts, mes propres besoins, mon propre style.

Combiné avec le shadow work, ça a tout changé.

"Ne renoncez jamais à votre propre compréhension pour adopter celle des autres."
Epictète

Je ne cours plus après le bonheur

Je suis là.
Présente.
Avec moi-même.

Moi qui adorais voyager ou aller au resto, tout ça est devenu superflu.
Je suis bien là où je suis.
Je ne fuis plus.
Je n’ai plus besoin d’occuper mon esprit pour ne pas sombrer.

Et je crois que c’est ça, la paix intérieure.

Je ne suis plus dans l’avoir.
Je suis dans l’être.

Cette sensation était tellement nouvelle que je me suis demandée si ce n’était pas de l’apathie.

Mais non.

Quand le stress monte, je ferme les yeux, je respire, je regarde mes plantes…
Et je me sens bien.

Quand j’ai du temps libre, je prends soin de moi.
Je cuisine.
Je range.
Je lis.
Je médite.

Je contemple. C'est vraiment devenu une habitude ancrée dans mon quotidien. (je parle de la contemplation dans ce post si ca t'intéresse)

Je me sens bien là où je suis, sans avoir besoin d’aller ailleurs.


La paix intérieure, c’est ça

C’est savoir que tu peux vouloir plus, mais être déjà comblée.

C’est ne plus être attachée à des désirs pour exister.

C’est ne plus chercher à avoir raison.

C’est ne plus laisser les évènements extérieurs influencer ton humeur, ta journée.
C’est juste être bien ici et maintenant.

L’autre jour, en contemplant mes plantes, j’ai revu cette petite fille que j’étais il y a 35 ans.

Petite, sage, discrète, qui passait son temps à contempler les nuages à travers la fenêtre de sa chambre mais trop naïve et trop vulnérable.

Cette petite fille que j’avais étouffée pour me protéger du monde, je l’ai enfin retrouvée.
Je l’ai acceptée.
Je l’ai intégrée.

Elle était la pièce manquante.

Aujourd’hui, je me sens complète.
Authentique.
Alignée.

Sereine, quoi qu’il se passe.
Je vis pleinement, au lieu de survivre.

Je ne cherche plus à courir à droite à gauche pour être productive et prouver que je mérite ma place, j'accepte pleinement mon besoin de ne rien faire et juste contempler la beauté du monde, celle qui me fait rêver, qui m'inspire et qui me fait comprendre par sa présence qu'on peut juste "être", pour être aimer.

"Ne vous excusez jamais d’être vous-même."
Paulo Coelho

Et toi ?

Si tu es cette femme sur tous les fronts — maman, travailleuse, amie, compagne — et que tu sens que toute cette agitation te consume…

Peut-être que c’est le moment de ralentir.
Ou même d’arrêter.
De revenir à l’essentiel.

Et si tu ne sais pas par où commencer, laisse-moi un commentaire.
On pourra en discuter tranquillement ❤️