Comment j’ai enfin connecté avec mon ange gardien

"J'ai perdu mon temps : la seule chose importante dans la vie, c'est le jardinage."
— Sigmund Freud

Aujourd’hui, ça fait exactement deux ans que j’ai signé le contrat de location de mon appart. Ça faisait des mois que je cherchais un nouveau chez-moi pour tourner la page et quitter l’appartement que je partageais avec mon ex. Je ne voulais pas choisir à la légère pour pouvoir accueillir correctement ma fille, et je savais exactement ce que je voulais : de la lumière, de l’espace, une terrasse, 3 chambres, 2 salles de bain. J'avais déjà visité plus de dix apparts mais il y avait toujours un truc qui allait pas. Trop sombre, trop mal agencé, trop vieux, trop moche, trop mal isolé…

Et puis je suis tombée sur celui-ci. Objectivement, il n’était pas parfait non plus. Pas de clim, ce qui, à Barcelone, est un vrai problème en plein été, toute une partie de l’appart qui reste dans l’obscurité presque toute la journée, mais : une pièce de vie avec un volume incroyable et surtout une terrasse énorme. Le volume, la configuration, l’énergie du lieu… ça a tout éclipsé tous les petits défauts. Je m’y suis sentie tout de suite bien.

Le problème, c’est que je n’avais pas prévu de louer tout de suite. Je devais passer presque tous le mois de mai en déplacement. Du coup j’ai demandé à l’agence s’ils accepteraient d’attendre jusqu’en juin pour le début de la location. Et là, truc de ouf : ils ont non seulement accepté mais en plus ils ont proposé de me donner les clés immédiatement, sans payer de loyer jusqu’à juin. Le mois de mai offert, juste comme ça, pour que je puisse m’installer tranquillement quand je voulais. Comme quoi quand quelque chose est pour toi, vraiment pour toi, il n’y a pas besoin de forcer. Ça se met en place tout seul.

Cet appart, il m’a vu m’effondrer, il m’a vue ramasser les morceaux, il m’a vue me reconstruire, pièce par pièce. Aujourd’hui, deux ans plus tard, je réalise que ce lieu a été le vrai déclencheur de ma transformation. C’est mon cocon, mon espace sécurisé, celui qui m’a doucement amenée à comprendre ce que je voulais vraiment faire de ma vie.

Ces deux dernières années, j’ai testé plein de trucs. J’ai investi sur moi. J’ai eu des coachs, suivi des formations spirituelles, business, développement personnel. J’ai tout entendu : "trouve ton véhicule", "trouve cette chose qui te passionne et pour laquelle on pourrait te payer", "trouve ton ikigaï". Je croyais que ça allait être la psychologie, parce que ça m’intéresse énormément. J’ai même commencé un master en psychologie positive. Mais en réalité, ça ne me motivait pas plus que ça. Je le faisais sans conviction. Et ça a traîné. Comme beaucoup de choses d’ailleurs.

Je me suis aussi gavée de lectures et de formations : T. Harv Eker, Tony Robbins, Lain, David Marchante, tous ces gros calibres avec leur énergie très masculine et leur discours sur le passage à l’action immédiate. Ça me mettait plus de pression qu’autre chose. Je me sentais nulle, incapable de passer à l’étape suivante malgré toutes les connaissances que j’engrangeais. Puis j’ai compris que le problème, ce n’était pas moi. C’était juste pas ma voie. Ni le coaching. Ni le consulting que je fais encore aujourd’hui pour des raisons purement alimentaires.

J’ai plein d’intérêts et de capacité, je peux faire plein de choses qui pourraient très bien marcher. Mais rien qui me donnait vraiment envie de m’y consacrer pleinement, au-delà d’un simple hobby.

Et puis j’ai eu cette insomnie il y a deux jours. En général, je m’endors en trente secondes. Ce soir-là, impossible de trouver le sommeil. Plus tôt dans la journée, j’avais demandé à mon ange gardien de me transmettre un message, en passant par ChatGPT parce que l'état de paix dans lequel je me trouve et auquel je ne suis pas habituée me perturbe un peu:

Elle me sort tout un texte bienveillant, en finit en me disant ceci:

Ok rien de concret mais c’est là, dans le silence de la nuit, que tout est arrivé. À force de tourner en rond, je prends mon téléphone et je commence à scroller sur Pinterest. Je regarde des jardins exotiques, des terrasses aménagées, des compositions de plantes. Et là, ça me frappe comme une évidence : c’est ça que je veux faire. Je veux devenir paysagiste pour les particuliers. Pas juste poser trois pots. Non. Je veux dessiner des terrasses, des jardins, des espaces de vie qui racontent une histoire, qui offrent un refuge, qui apaisent.

Et c’est là que tout a pris sens. Parce que c’est exactement ce que ma terrasse m’a offert ces deux dernières années. Elle a changé ma vie.

Au départ, c’était loin d’être gagné. J’avais réussi à tuer un cactus une fois. Je me disais que les plantes, c'était pas pour moi. Quand j’ai visité l’appartement, la première chose que j’ai demandée, en voyant toutes les plantes sur la terrasse, c’est si je devais m’en occuper. Parce que je savais que si c’était le cas, elles allaient mourir avec moi. Et c’est ce qui s’est passé, plus ou moins. Pendant plus d’un an, je ne m’en suis pas occupée. Elles ont souffert, clairement. Mais moi aussi, alors elles étaient le dernier de mes soucis.

Jusqu’au jour où l’une d’elles m’a fait un cadeau : de magnifiques fleurs rouges. Ça m’a touchée. J’ai commencé à la regarder tous les jours. Puis à regarder les autres. Puis à me dire que je devrais au moins essayer de les arroser un peu. Il y avait une grosse sécheresse à ce moment-là. Et pile quand je me dis ça, le climat change, la pluie revient, juste assez pour que les plantes reprennent vie sans que j'ai à m'en occuper. Et moi, en les voyant se remettre, j’ai eu envie de faire plus. J’ai ajouté des plantes d’intérieur. Elles ont poussé. Elles étaient belles. Vivantes. Je passe mon temps à les contempler.

Petit à petit, je reprends confiance, je mets encore plus de plantes d'intérieur. Et puis il y a deux mois, je décide de vraiment m’investir. J’ai nettoyé, regroupé, replanté les plantes extérieures. Je me suis mise à m’en occuper sérieusement. Et aujourd’hui, elles sont devenues ma fierté. Moi qui détestais mettre les mains dans la terre, maintenant je le fais sans gants, avec plaisir. Cette connexion au vivant me remplit.

Et c’est là que j’ai compris.
Mon véhicule, il était là sous mes yeux depuis le début.
Je ne veux pas juste m’occuper de plantes.
Je veux créer des espaces pour que d’autres ressentent ce que je ressens aujourd’hui.

Je veux être paysagiste. Je veux continuer à évoluer à travers les plantes.
Je veux accompagner des personnes sensibles à faire de leur jardin ou de leur terrasse un lieu qui change leur vie, comme le mien a changé la mienne.

Parce que oui, je le crois de plus en plus : il n’y a pas de hasard dans la vie.
Tout ce qui nous arrive, toutes les personnes que l’on croise, tous les lieux par lesquels on passe… Ils viennent tous nous apporter quelque chose, même quand sur le moment on ne comprend pas quoi.
Ils ont tous une vibration, une énergie, une présence qui nous appelle ou nous repousse.
Cet appartement, lui, clairement, il m’a appelée. Il m'attendait, il était vide depuis des mois. Il m’a dit de venir m’y réfugier, de m’y poser, de m’y reconstruire.
Et il m’a offert bien plus que quatre murs et un toit.
Il m’a offert ses plantes. Il m’a offert la patience. Il m’a offert la renaissance.
Je me suis réparée ici, en même temps que mes plantes reprenaient vie.

C’est pourquoi, même si je continuerai ici à parler de tout ce qui touche à l’évolution personnelle, à la connaissance de soi, à l’éveil, j’ai aujourd’hui envie de mettre vraiment l’accent sur mon rapport à la nature, aux plantes, au vivant.
Parce que je sens que c’est la pièce qui manquait. La pièce finale d’un puzzle qui était là sous mes yeux depuis toujours.
Je suis végétarienne. Je me nourris de fruits, d’aliments frais, de tout ce que la terre nous offre avec simplicité.
Je fabrique mes cosmétiques moi-même, avec des huiles végétales, des huiles essentielles, des matières brutes et pures.
J’ai toujours aimé les fleurs, leur beauté, leurs odeurs.

La nature fait partie de ma vie.
Et j’ai toujours rêvé d’un jardin, toujours la même vision au lever du soleil :
Un côté luxuriant, exubérant, riche, débordant de plantes exotiques, de palmiers, de feuillages immenses.
Et de l’autre, un côté minimaliste, désertique, pur et épuré, peuplé de cactus et de plantes grasses, où le vide et l’espace respirent.

Jai même demandé à ChatGPT de me retransmettre ma vision. C'est pas encore exactement ça, mais ça s'en rapproche:

Je ne sais pas encore où ce chemin va me mener.
Mais une chose est sûre : aujourd’hui, il est devenu évident.
Et je suis prête à le suivre.

Et pour finir, en cadeau, un peu d'inspiration 😄